Voyage au cĆur de lâinconscient
Mon parcours avec lâhypnose commence par une dĂ©marche de curiositĂ© personnelle en 1997 avec Christel Petitcollin (Ă qui je dois beaucoup de qui je suis devenu đ) qui mâouvre Ă la PNL et Ă ma premiĂšre sĂ©ance dâhypnose. Je dĂ©couvrais alors un monde que jâexplore encore. En 2003 avec Alain Cayrol qui me forme au coaching et encore Ă la PNL je renforce mes capacitĂ©s Ă libĂ©rer et activer la puissance de lâinconscient de mes clients, et ce malgrĂ© la rĂ©sistance de mon esprit cartĂ©sien – Ă qui voir que ça marche ne suffit pas, et qui a besoin de savoir comment ça marche ! En 2016, je choisis de me professionnaliser en hypnose avec Olivier Perrot, psychologue dont son mentor Jean Godin est fondateur du 1er institut Milton Erickson en France et de lâ AFNH (Association Française de Nouvelle Hypnose). Lâhypnose 4X4, comme Olivier le revendique, mâoffre Ă la fois des techniques et protocoles, mais aussi des autorisations Ă explorer cet espace du non-concient, pilote automatique de notre vie au quotidien et Ă en activer la puissance.
Hypnose & Douleurs – de subir Ă piloter.
Ce week-end jâai explorĂ©, de nouveau avec Olivier le champ de lâHypnose pour la douleur. Jây ai dĂ©couvert encore des voies de pilotage de soi lĂ oĂč je pensais que je ne pouvais que « me faire une raison » de certains de mes maux. Jâaimerais ici vous partager de quoi vous soulager.
Tout dâabord une dĂ©finition de la douleur de lâAssociation Internationale de lâĂtude de la douleur IASP, la douleur est une « expĂ©rience sensorielle et Ă©motionnelle dĂ©sagrĂ©able associĂ©e Ă , ou ressemblant Ă celle associĂ©e Ă , une lĂ©sion tissulaire rĂ©elle, potentielle »(1). La douleur est Ă©minemment subjective, un mĂȘme stimulus va ĂȘtre ressenti diffĂ©remment chez chacun dâentre nous.
Et nous avons tous fait lâexpĂ©rience de la douleur Ă notre premiĂšre chute, ou lâanticipation de la douleur du bruit de la fraise dans la salle dâattente du dentiste, ou dit « aie » devant la scĂšne du hĂ©ros qui se remet le nez cassĂ© en place avec un « crac ! » (vous venez de faire une grimace non !? đ).
Par ailleurs, nous avons tous fait lâexpĂ©rience de la disparition dâune douleur de maniĂšre temporaire ou dĂ©finitive, grĂące Ă un bisou magique, ou parce que je suis dans le feu de lâaction dâune course Ă enjeux, parce que lâon vient de me mettre mon bĂ©bĂ© dans les bras aprĂšs lâaccouchement ou encore parce que mon esprit est happĂ© par une sĂ©rie Ă suspense.
Oui, bien Ă©trange est ce rapport Ă la douleur qui peut disparaitre lĂ oĂč il y a des lĂ©sions graves et apparaitre sans cause identifiable.
Câest justement rĂ©cupĂ©rer ce pouvoir lĂ oĂč lâon pense subir que lâhypnose ou lâautohypnose va agir.
LâidĂ©e est de garder Ă lâesprit que la douleur est utile, car câest un systĂšme dâalarme qui Ćuvre pour notre survie par ailleurs. Se dĂ©connecter de la douleur (chimiquement, mentale ou physiquement) comme on peut le voir chez certains sportifs les conduisent Ă avoir des comportements moins lucides et qui vont porter prĂ©judice Ă leur intĂ©gritĂ©.
Les 3 tiers de la douleur
Milton Erikson indique quâil peut y avoir 3 tiers de la douleur, 1/3 la douleur du prĂ©sent – lâĂ©prouvĂ© dĂ©sagrĂ©able de lâinstant, 1/3 de la douleur future qui est la peur de la douleur, et enfin la douleur passĂ©e qui le souvenir dâune sensation dĂ©sagrĂ©able dont on rapatrie lâĂ©prouvĂ©.
Et dĂ©jĂ en travaillant Ă ĂȘtre ici et maintenant grĂące Ă lâhypnose (ou dâautres approches comme la pleine conscience, sophro) permet dâaugmenter le bien-ĂȘtre de 2/3 ! âïž
Lâaspect psychologique de la douleur
Pas besoin de lâhypnose pour Ă©galement se questionner sur (1) lâhistoire que je me raconte sur la douleur ? (ex. jâai mal, car je me prĂ©pare Ă avoir mal), (2) sur les bĂ©nĂ©fices secondaires de la douleur – ce que cette douleur me permet de faire ou mâempĂȘche faire ? (ex. mâarrĂȘte de faire un travail que je dĂ©teste, mais que je ne sais pas comment changer. Me permet de me faire dorloter lĂ ou quand je vais bien personne ne sâoccupe de moi.)
Hippocrate disait « avant de guĂ©rir quelquâun, demandez-lui sâil est prĂȘt Ă renoncer Ă ce qui lâa rendu malade. »
La douleur nâest pas obligatoire
Je ne vais pas vous citĂ© ici les 24 mĂ©thodes possibles de recadrage de la douleur, mais simplement celles qui nous sont familiĂšres, car nous en avons fait lâexpĂ©rience, comme : ce plonger dans un espace imaginaire agrĂ©able pour nous et ne ressentir que ses sensations agrĂ©ables, jouer avec un interrupteur Ă douleur ou un potentiomĂštre, chosifier les sensations dĂ©sagrĂ©ables et les compresser ou les Ă©tendre, les vaporiser, ou encore utiliser la puissance du « bisou magique » par un gant magique analgĂ©sique que pour apposez sur la zone sensible⊠puis laisser faire votre inconscient ⊠il est assez puissant pour cela.
En synthĂšse, (1) Ă©couter le message de la douleur, elle nous veut du bien, (2) rĂ©duire au 1/3 de lâinstant prĂ©sent ses Ă©prouvĂ©s dĂ©sagrĂ©able, (3) jouer Ă vous faire du bien avec la puissance de lâimaginaire de notre inconscient.
Ăa y est vous vous sentez dĂ©jĂ beaucoup mieux !
(1) Raja SN, Carr DB, Cohen M et coll. The revised International Association for the Study of Pain definition of pain: concepts, challenges, and compromises. Pain. 2020;161(9):1976â82. 10.1097/j.pain.